Les Indonésiens offrent à Jokowi un second mandat

petite fille tenant un drapeau indonésien

Les Indonésiens offrent à Jokowi un second mandat

Les résultats non définitifs accordent au président sortant environ 55% des voix, contre 45% au candidat de l’opposition Prabowo Subianto. Joko Widodo a désormais cinq années de plus pour continuer à développer et moderniser le pays.

L’élection présidentielle du 17 avril dernier avait un goût de déjà-vu, opposant les deux mêmes candidats que celle de 2014. Elle a accouché d’un résultat similaire, Jokowi étant selon toutes les estimations crédité d’environ 55% des voix, un score légèrement supérieur à celui d’il y a cinq ans.

L’image d’homme du peuple de Jokowi lui a permis d’obtenir un deuxième mandat, soutenue en cela par ses succès économiques et sociaux.

De même, si Jokowi a permis certaines améliorations bureaucratiques (collecte de l’impôt, obtention de permis), l’Indonésie reste victime de réglementations compliquées.

Comme il y a cinq ans, le président a promis de faire de l’archipel un centre manufacturier de premier plan.

Il faudra donc à Jokowi une ambition et une efficacité démultipliée pour accélérer la croissance économique du pays.

Ce dont les deux candidats peuvent être fiers, c’est la participation globale de 80%. Les Indonésiens continuent de faire de la démocratie une fête.

Ce mercredi 17 avril 2019, près de 154 Millions d’Indonésiens se sont rendus devant les urnes pour départager le président sortant et son opposant.

C’est 7 % de plus que lors des élections de 2014. Cette tendance pourrait être due à un phénomène économique: lors des élections d’avril dernier, chaque votant pouvait jouir d’un nombre important de réductions dans les cafés, magasins et restaurants du pays en présentant son doigt violet (marque du vote en Indonésie). Dans les magasins Krispy Kreme par exemple, tous les votants pouvaient repartir avec 12 beignets pour le prix de 6. Cette « tradition » est née en 2014 lors des élections législatives et n’a cessé de croître jusqu’à atteindre son paroxysme le mois dernier. Car ce qui pouvait être alors perçu comme une offre commerçante s’est rapidement transformé aux yeux du politique en machine à participation. C’est pourquoi cette année, la campagne de réduction fut pilotée principalement par le ministère des Communications et de l’Information (Kominfo).

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